En cette fin d’année des questions demeures : où se trouve la vague de faillites annoncée par les économistes pour l’automne 2020 ? L’Etat continuera-t-il de soutenir les entreprises « quoi qu’il en coûte » ? Derrières ces questions se cache la peur de voir la crise du Covid-19 se prolonger encore et frapper plus durement un tissu productif déjà affaibli. Car cela fait maintenant plusieurs mois que l’activité des entreprises est ralentie et en particulier celle des commerces en physique.
Mais cette crise ne fait que mettre en lumière une faiblesse chronique, celle du retard des entreprises françaises dans la transformation digitale. Une meilleure exploitation du numérique et un passage au « phygital » permettraient aux enseignes de mieux résister aux confinements successifs. Par phygital entendez le développement du digital comme soutien à l’activité en physique (click and collect, e-réservation…).
De nombreuses statistiques dressent un constat alarmant sur le manque d’utilisation du digital en France. Par exemple, en 2019 seulement 16% des entreprises de 10 à 49 salariés vendaient en ligne alors que la moyenne européenne s’établissait à 18%. D’autre part, seules 37% des TPE ont un site internet de présentation de leur produit.
Le gouvernement français, n’ignorant pas l’insuffisante adaptation au digital, a lancé fin 2018 l’initiative France Num. Cette plateforme a pour objectif de propulser les entreprises, et en particulier les PME/TPE, dans la transition numérique. Selon Alain Griset [1], d’ici 2021, dans le cadre de France relance, le gouvernement espère accompagner 1 million d’entrepreneurs dans cette transition. Devant ce plan ambitieux se pose alors la question des bénéfices et limites d’une telle transition.
[1]: Ministre délégué auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, chargé des Petites et Moyennes Entreprises
Certaines entreprises peuvent se montrer frileuses à investir en plein marasme économique. Souvent la priorité est donnée à la gestion de court terme plutôt qu’au développement de long terme. Cette réaction est compréhensible car plus le futur est incertain plus l’investissement pâtit. Keynes lui-même soulignait que la monnaie est le « lien entre le présent et le futur » et que sa possession « apaise notre inquiétude ». L’incertitude vis-à-vis de l’avenir décourage donc l’investissement, ce qui est de mauvais augure pour la transition numérique.
D’autre part, qui dit numérique dit formation aux outils digitaux. En effet, il ne s’agit pas seulement d’acquérir de nouveaux logiciels ou de mettre en place de nouvelles pratiques. Il faut que les salariés acquièrent une bonne maitrise de ces outils. Ce temps d’adaptation allonge et complexifie la transformation numérique.
Pourtant cette adaptation au digital est un élément clé du développement des entreprises. D’après une étude menée pour France Num en mars 2020, 68 % des TPE et PME affirment que le numérique représente un bénéfice réel pour leur entreprise. Les avantages du digital sont donc réels mais souvent ils ne sont pas bien perçus par les petites structures.
Le numérique est d’abord un outil d’optimisation du fonctionnement de l’organisation. Il permet d’automatiser des tâches répétitives (envoi de mails…) et de simplifier des process chronophages (rédaction de documents, suivi de la comptabilité…). Ces gains de productivité font du digital un enjeu crucial pour toute entreprise. Car in fine, la compétitivité de la structure s’améliore face à celle des entreprises n’utilisant pas le numérique.
Le numérique permet aussi d’améliorer la qualité de vie au travail. Il induit effectivement une amélioration des conditions matérielles de travail et une plus grande autonomie. Il permet aussi et surtout le développement de nouvelles compétences valorisantes pour le salarié.
Enfin, le digital est un outil marketing puissant. Il permet d’améliorer la communication avec ses parties prenantes et de séduire de nouveaux clients. De fait, le soin qu’apporte une entreprise à la communication sur ses plateformes digitales influence son image de marque. Un site ancien, peu ergonomique ou inesthétique peut rebuter le client. Un site mal référencé incitera un client à se tourner vers la concurrence. De même, une mauvaise utilisation des réseaux sociaux peut dégrader la réputation de l’entreprise (bad buzz) ou empêcher la marque de gagner en visibilité.
Ainsi il est essentiel de bien maîtriser les outils digitaux et d’en tirer le meilleur. Plus encore, c’est une nécessité. Car comme le rappelle Max Huard, PDG d’Oracle Corporation, « la transformation digitale n’est pas un choix, c’est une obligation pour les entreprises si elles veulent survivre dans un contexte où le client désormais hyperconnecté a pris le pouvoir ».
La crise du Covid-19 doit donc servir de leçon et encourager les entreprises à accélérer leur transformation digitale. Pour cela les TPE/PME, accusant le plus grand retard, peuvent s’appuyer sur le plan gouvernemental France Num. Cela permettra ainsi à de nombreuses structures de mettre le pied à l’étrier en matière de transition numérique. Mais pour s’investir dans cette transformation et atteindre une maturité numérique, les organisations devront engager leurs propres initiatives. Cela implique de challenger l’utilisation d’outils numériques ou encore de repenser la stratégie de communication et de marketing sur les plateformes digitales.
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Rédigé par Ambre BERNARD–DURAND
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