Créer, développer, résoudre sont aujourd’hui facilités par la mise en relation des personnes et des connaissances. En effet, depuis le début du XXIème siècle de nombreux chercheurs se penchent sur cette nouvelle pratique managériale qu’est l’intelligence collective. Il s’agit de cette capacité à résoudre intelligemment des problèmes grâce aux interactions entre les individus. C’est par la collaboration et la coopération de profils variés ayant chacun leur valeur-ajoutée que des entreprises aujourd’hui innovent et génèrent du profit.
Les chercheurs du MIT ou de Google soulignent l’importance des bénéfices tirés par la collaboration d’un groupe plutôt que le travail individuel. Largement démocratisée grâce au livre de James Surowiecki, La sagesse des foules, publié en 2004, l’intelligence collective est désormais au cœur d’une nouvelle forme de management.
Air France, à travers son incubateur Digital Factory ou bien SPIE et sa plateforme collaborative SIOUX, montrent l’importance de laisser un espace d’expression aux parties prenantes de l’entreprise afin que chacun développe son propre potentiel au service d’un projet commun.
Le travail de personnes réunies en groupe ne produit pas seulement une addition de leurs travaux mais une plus-value globale grâce à l’intelligence collective. Très utilisée dans le monde de l’entreprise, l’intelligence collective peut être sollicitée afin de répondre à diverses problématiques : dysfonctionnements, besoins d’innover ou définitions de la stratégie.
On distingue généralement 5 types d’objectifs :
C’est donc un outil transversal qui permet à l’entreprise de trouver des solutions à divers types de questions ou problématiques complexes.
L’intelligence collective fait naitre une coopération dans l’organisation, engage les membres envers la vie de la structure et renforce les liens des membres de la structure.
Néanmoins, l’intelligence collective reste une capacité, et est donc à développer, ce qui est possible via différents biais. La mise en place de l’intelligence collective dans une entreprise passe par la mise en pratique d’un nouveau management et d’un nouveau mind-set qui permet aux salariés de s’approprier ces nouvelles méthodes de travail. Cela passe par des outils technologiques qui facilitent la communication, la prise d’initiative, l’autonomie et la prise de parole entre les membres.
Ces outils, au-delà de maximiser les échanges professionnels entre les personnes, permettent de créer de véritables relations de confiance entre les individus. En effet, la connaissance des autres, la mise en commun des compétences, des expériences et des connaissances personnelles accroissent la compétitivité de l’entreprise et sa performance sur son marché.
Si l’intelligence collective semble être la force intrinsèque des organisations, son efficacité est soumise à certains paramètres.
Parmi eux, on retrouve :
Le rôle du manager est également crucial pour que les résultats de l’intelligence collective soient exploitables.
En effet, l’intelligence collective ne s’oppose pas au rôle du manager bien au contraire. L’intelligence collective doit être vue comme un outil pour le manager qui reste le décisionnaire final. De ce fait, cette capacité collective permet de mettre à contribution la vision de chacun des membres sans compromettre la légitimité du manager à prendre et à assumer ses décisions.
De plus, le manager est le garant du bon déroulement de ce processus d’idéation. Il lui revient de mettre en place un climat de travail propice, des outils adaptés ainsi que de veiller à ce que tous les membres prennent part à ce processus. En plus de responsabiliser les membres de l’organisation et de leur faire prendre part au processus de décision, l’intelligence collective ajoute une dimension à la tâche du manager qui devient aussi le médiateur du groupe.
Ce sont ces éléments-clefs que nous utilisons et mettons en place dans notre structure : Skema Conseil.
Les réunions participatives sous diverses formes (Brainstorming, ateliers, briefings) sont des formes classiques pour faire appel à l’intelligence collective. Elles permettent d’associer les équipes de travail aux réflexions en donnant à chaque personne la possibilité d’apporter des éléments de réponse. Les équipes doivent ressentir une réelle plus-value individuelle lorsqu’ils collaborent.
L’organisation d’événements hors du cadre professionnel tels que des TeamBuilding installe un climat de confiance au sein de l’organisation. Les membres d’une équipe sont naturellement plus enclins à travailler avec des personnes avec lesquels ils se sentent proches.
D’autres outils collaboratifs tels que Teams ou Google Drive permettent de construire un climat favorable à l’intelligence collective. En effet, plusieurs personnes peuvent travailler simultanément sur un même document. Cela est un parfait exemple de collaboration.
Enfin, le manager doit être prêt à laisser à ses collaborateurs plus de liberté dans leur travail et déléguer du pouvoir. Une relation entre le manager et ses équipes construite sur la confiance mutuelle est la clé de l’adoption durable de l’intelligence collective en entreprise.
Ainsi, l’intelligence collective est une nouvelle méthode de management efficace pour faire travailler ensemble des profils différents vers un objectif commun. Cela permet de valoriser les apports de chacun et innover à partir de ceux-ci. Les managers peuvent capitaliser sur les compétences des membres de leur équipe. Il s’agit de tirer des synergies de groupe des profils pour l’entreprise et des bénéfices pour les individus par le partage.
Au sein de notre Junior-Entreprise : Skema Conseil, nous mettons en pratique notre intelligence collective au service de nos clients. Cela passe par des méthodologies d’études novatrices comme l’Atelier Business Model ou des brainstormings entre les Chefs de Projet et Chargés d’Étude pour parvenir à des recommandations pertinentes et innovantes.
Fiona Simonucci, responsable Audit&Qualité, Damien Carrère, responsable des Ressources Humaines et Yasmine Khanfir, antenne de Nice.
Pour aller plus loin :
Article de Microsoft Business :
Article de Cairn :
Vincent Ricordeau : l’intelligence collective à la base du crowdfounding