Le lundi 9 août 2021, le GIEC (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat) a publié son célèbre rapport annuel décrivant les conditions climatiques de la Terre. Les conclusions de ce rapport sont atterrantes. En effet, selon ce dernier, le réchauffement climatique devrait irréductiblement s’intensifier dans les prochaines années. De ce fait, les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre fixés par l’Accord de Paris de 2015 devraient s’avérer difficilement, si ce n’est jamais, atteints. Si nous nions aujourd’hui cette réalité au profit du développement de notre économie, l’augmentation de la température de notre écosystème sera plus importante.
Cette inquiétante situation pourrait, à terme, impacter le marché mondial de l’emploi et du travail. Un impact qui mérite donc d’être développé dans cet article.
Le constat d’une augmentation globale de la température pouvant potentiellement dépasser les prévisions actuelles, se veut des plus alarmistes. Le rapport du GIEC 2021 conclut que la hausse des températures à la fin du 21ème siècle devrait être supérieure à 1,5 voire 2°C.
Cela se traduit alors par des effets très négatifs d’un point de vue environnemental qui se font ressentir. Canicules étouffantes, incendies dévastateurs (Grèce, États-Unis, Algérie, Canada, Russie, Turquie, Australie), pluies torrentielles, ouragans et tornades… ; des phénomènes naturels extrêmes qui se multiplient et s’intensifient au fil des années. Pendant ce temps, la fonte des glaces et du pergélisol dans l’Arctique et l’Antarctique menace également d’élever le niveau des mers et océans, risquant de faire disparaître sous l’eau des villes côtières habitées par des millions de personnes.
Plus la Terre se réchauffe, plus les incidents climatiques extrêmes se multiplient, aussi bien en nombre qu’en terme d’intensité.
Les annonces des experts sont sans appel. Les conclusions de ce rapport et de bien d’autres, ainsi que les recommandations de l’ensemble de la communauté scientifique, invitent à une transition rapide de l’économie mondiale actuellement alimentée par les énergies fossiles, vers une économie verte décarbonée. Une plus grande implication est alors sollicitée par ces derniers, celle-ci pouvant jouer un rôle majeur dans cette transition.
Tout cela nécessite une nouvelle politique économique qui devra être en harmonie avec la politique environnementale des pays concernés. Nos entreprises devront revêtir une image respectueuse de l’environnement et devront veiller à la bonne mise en place des actions visant à préserver la planète.
Néanmoins, cela ouvrira la voie au développement d’emplois dans tous les secteurs d’activité à portée environnemental. Le New Climate Economy site ainsi qu’« une action climatique ambitieuse pourrait créer 65 millions d’emplois sobres en carbone d’ici 2030 ». Ces projections sont donc source d’espoir pour des millions de professionnels du secteur de l’environnement.
Le pétrole et le charbon seront de plus en plus délaissés au profit des énergies renouvelables dans le cadre d’une transition dite « verte » et sans CO2. De nombreuses opportunités d’emplois seront alors créés. En effet l’économie verte pourrait permettre de nombreux emplois : 24 millions dans le monde et 150 000 en France. Cela concerne notamment les entreprises du secteur photovoltaïque (ingénieurs, techniciens, ouvriers d’usine), des éoliennes ou de la production de batteries électriques. D’autres en revanche feront face à des difficultés grandissantes…
Certains pays dont l’économie dépend fortement de l’extraction des ressources naturelles comme l’Afrique du Sud seront alors affectés. Des secteurs comme l’extraction et la raffinerie de pétrole verront leur activité réduite. Des millions de salariés perdront leur emploi.
Il est donc important de mettre en place une transition juste. Une transition en faveur du plein-emploi permettant aux travailleurs menacés de chômage d’être réembauchés dans les secteurs en expansion. Par exemple, en développant des formations pour les compétences associées.
Suivre l’évolution des données climatiques, des grandes décisions et rapports mondiaux qui en résultent demeure de nos jours un enjeu majeur, aussi bien pour les citoyens que pour les grands groupes, PME et entrepreneurs. Hier, et encore plus aujourd’hui, se tenir alerté est le meilleur moyen d’anticiper l’évolution du climat et d’empêcher le pire. Pour ce faire, SKEMA Conseil propose un service de veille concurrentielle, juridique et sectorielle, vous permettant d’être maître des enjeux d’aujourd’hui et de demain.
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Rédigé par Valentine Mazur
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Pour aller plus loin :
https://www.lemonde.fr/blog/huet/2021/08/09/le-rapport-du-giec-en-18-graphiques/
https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/giec-rechauffement-climatique-monde-nous-attend-si-rien-ne-change-selon-giec-92939/