D’après Les Echos, le secteur du BTP est celui qui a le plus été touché, perdant ainsi 65% de son activité en avril. Entre 2019 et 2020, le secteur de la construction a enregistré une baisse de 57% en volume et 48% en valeur à cause du premier confinement. Le premier semestre de l’année 2020 a également été marqué par une baisse de la demande des acheteurs publics.
Une autre conséquence de la crise sanitaire : le chômage. En effet, les employés du BTP ont rapidement été mis au chômage partiel et cela en masse. Le mois de Mars a à lui seul engendré une perte de 10 000 emplois.
Ainsi, avec environ 13,65 % de demandes d’activité partielle pour motif de COVID-19, le BTP fait partie des quatre secteurs qui regroupent 64 % des demandes aux côtés de la restauration et du secteur de l’automobile.
Dans le secteur du BTP, la main d’œuvre est considérée comme une ressource flexible ce qui explique le taux élevé de demandes de chômage partiel. En période de forte activité, les propositions ainsi que les demandes d’emploi sont nombreuses. La crise sanitaire aura provoqué la chute de 14% des annonces d’emplois du secteur. Cela s’explique par la perte de 89% d’activité pour cause de COVID-19.
Le secteur a dû faire face à de nombreux obstacles, notamment au cours du second confinement. Premièrement, les particuliers étaient plus réticents à effectuer des travaux chez eux (39%). Puis, les entreprises ont eu des difficultés d’approvisionnement de divers matériels et matériaux (18%). II y a également eu des problèmes de gestion du personnel liés aux cas de contaminations ou aux cas contacts (16%). Pour finir, il y a eu des difficultés directement liées aux administrations : instructions de permis de construire, autorisations de voiries non délivrées ou délivrées très en retard, etc. (10 %).
Parmi les interrogés, 69 % des répondants sont confiants quant à leur avenir. Cependant, 31% des entreprises du secteur disent être inquiètes pour la pérennité de leur activité.
Aujourd’hui 77% des professionnels du BTP déclarent atteindre un niveau d’activité égal voire inférieur à l’avant crise. La majorité d’entre eux estime être autant voire moins productive qu’avant la crise.
Un peu plus de la moitié des entreprises du BTP déclarent des marges moins élevées qu’avant la crise. En effet les nouvelles contraintes liées à la COVID-19 impactent leurs niveaux de marge.
D’après les professionnels du BTP, les 3 principaux axes d’amélioration de leur productivité donc de leurs marges sont : Une coopération plus conséquente et un contrôle à distance entre les intervenants sur un même chantier, l’accélération de la diffusion ainsi que l’amélioration de la traçabilité des documents liés à chaque chantier et enfin une diminution des erreurs sur les chantiers.
Pour chacun de ces leviers sur la productivité, le digital est une solution à ne pas négliger. En effet, 54 % des professionnels du BTP pensent que le digital est un bon moyen d’améliorer ces axes.
Le BTP est un secteur qui reste faiblement digitalisé avec seulement 25% des professionnels du secteur utilisant cet outil afin d’améliorer leur productivité. Or, la crise sanitaire tend à modifier les mœurs. En effet, 32% des interrogés ont déjà utilisé ou se voient utiliser une solution digitale depuis le début de la crise actuelle.
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Article rédigé par Paul Reboul
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